"What a girl wants" (Christina Aguilera)
Parce que non, je ne suis pas fille à mettre plus de 500 euros dans un sac (Paddington, Muse, Birkin et autres Speedy, vous ne serez jamais miens), parce que c'est trop, parce que c'est une moitié de salaire pour certains.
Galliane, samedi 14 juillet, dans "Non, non, on ne m'aura pas"
Une balade estivale un samedi après-midi de juillet, dans les petites rues sombres du Haut Marais, jolis immeubles, jolies courettes, il y fait frais, il y fait beau dans toutes ces vitrines que je m'interdis de franchir. Sauf ici. Entre des portants qui fleurent bon le Epple & Melk ou le Just don't, des dizaines de sacs faits maison par une créatrice très inspirée, qui recycle vos vestes en cuir, celles des autres, pour en faire des merveilles que vous ne verrez pas au bras de votre voisine de terrasse. Hanka (son petit nom, assez Viking) était entreposé là, soldé. Le maxi bag gris, l'intemporel, l'été-hiver, celui que je cherche depuis un an et demi sans le trouver. 300 euros. Bigre. Je le scrute, je l'essaie, posé - reposé, je le dévore des yeux sous l'oeil du créateur de la ligne homme, amusé. Oui, c'est évident, il est fait pour moi (le sac, coquines, pas le môssieur, j'ai un Brun qui m'a délivré un permis amoureux je vous rappelle). Mais en fin de soldes, et à ce prix-là, j'hésite encore. On m'annonce 50 euros de ristourne. Aïe. Le mal est fait. Je salue, et dis que je reviendrai, réfléchirai. Deux pas plus loin, c'était tout réfléchi, et mon plan de bataille tenait en 4 lettres : EBAY.
La même, une semaine après, "Oui, oui, on m'a eue... mais qu'à moitié".
Mon compte en en banque affiche 350 euros supplémentaires grâce à mes ventes acharnées sur l'ami enchèresque. Entre temps, Cyrille (le gentil associé), indirectement grâce à Nizzagirl, a mis Hanka (surnommé depuis le "maxi-bag-qui-ne va-qu'aux-grandes") à l'abri de tout regard mal intentionné. Je franchis la porte aujourd'hui, et je le vois, au loin.
Comme vous le voyez, vous, maintenant :
(Photo Matières à réflexion)
J'ai eu ce que je voulais sans dépenser un centime. Et j'ai même croisé Audrey Tautou, rue des Filles du Calvaire, juste après ma BA (bonne affaire) de la journée. Sans Birkin, sans Muse, sans Speedy, mais un sac "Shopi" au bras. Je crois qu'on pourrait s'entendre.
Matières à réflexion, 19 rue de Poitou, 75003 paris / www.matieresareflexion.com