"Avril en octobre" (Autour de Lucie)
Ou comment j'me suis faite bâcher en beauté et en public par un gars qui met des chaussettes blanches même qu'il en met qu'une parfois
L'gars, il a rien compris. Mais alors, rien. Il n'a pas vu que j'avais fait une bonne affaire. Que j'avais acquis une pièce phare de cette saison signée des blanches mains de Diane Goldstein, ex-diplômée de la St Martin School, ex-madame Paul & Joe, actuelle créatrice de la jolie marque April, May*.
L'gars, il confondrait un babybel et un saint-nectaire. Il connaît visiblement pas ça, ni ça, encore moins ça. Mais l'gars, c'est aussi mon Brun.
Car moi, j'n'ai pas 205 euros à mettre dans une tunique et quand un modèle dégriffé à 58 euros se présente sur Ebay, je clique, j'adopte, je porte. Toute fière de ma trouvaille printanière, je m'exhibe en soirée devant mon Brun et associés. Sa réaction : "Oh, on dirait une Népalaise ! C'est quoi ce catafalque? Tu reviens de Katmandou?" Regards amusés autour, ma tunique est scrutée jusqu'au moindre de ses fils. Moi, la frange assassine et l'amour-propre blessé, je fusille mes censeurs du regard avant de battre en retraite. Tout bas, "p'tain, c'est April May, merde", mais personne ne me comprend dans cette fichue soirée. "P'tain, y'a que moi qui sait, merde". Même pas question que je me change. Flash back spatio-temporel : "Mais Cecilia, vous avez toujours été rebelle?" (question à deux bubbeul gommes de Valérie T. à feue Madame S. dans le Elle de samedi) Moi : Oui Valérie, une vraie rebelle. Au lieu de divorcer, j'ai simplement budé.
*Disponible sur www.shoppingparismode.fr, d'où sont extraites ces photos, et www.lebazarparisien.com, et www.poopoopidoo.fr, voilà. J'peux avoir un bon d'achat, maintenant?
Et vous ? Votre Brun comprend-il vos errances modesques? Le souvenir d'un affichage mémorable?