"Elle m'a dit" (Cali)
Ou comment je lance un appel pour une espèce en voie de disparition mais sans le bonnet rouge du Commandant Cousteau
Ma minijupe en jean m'a parlé, hier. Elle est comme ça, elle glose. Elle revendique, c'est la période, les annuités elle maîtrise. Elle m'a dit (lalala, lalalala lalala) : "La robe babydoll m'a tuée". La vérité, elle m'a fait de la peine. J'ai failli lui payer des collants Gerbe sur le coup, puis j'ai pas failli. Ca pouvait créer un précédent, c't'histoire.
Tout ça pour dire que la jupette a quand même bien disparu de nos vies, ces deux dernières saisons. Pas de la mienne, en tout cas. Souvenir, sans doute, des mes enfantines jupes fushia volantées et je que tourne, et que virevolte, et que je tourne, ma tête, ma tête. Ma penderie fait de la résistance. En attendant mon modèle délicatement froncé par ses doigts de Fée, je suppute et conjecture. Que sont nos jupes devenues? Vous en avez fait quoi, sérieux? Ebayé? Donné? Torchonné pour les vitres?
Moi, j'y crois encore et je le claironne, telle Lara Fabian à la Star Academy :
A gauche, minijupe APC, 15 euros, à droite, jupe Vanessa Bruno en laine dénichée à l'espace NGR,
40 euros.
Des achats de l'année, tout ça. Et s'il faut se remettre à la jupe, cette année, deux priorités : les modèles en laine (cf Manoush), et les modèles Isabel Marant. La dame n'a jamais trahi la jupe, elle, et a sorti cette année un cultissime modèle en jean que ma grande soeur adorée m'a fait découvrir :
Juste, Isabel : pense aux grandes asperges d'1m80, quand tu crées tes modèles. Ouais, je l'aime ta mini en jean. Mais les pervers polymorphes du tromé parisien, eux, ils l'adorent.