"The limit to your love" (Feist)
Ou comment les non-Parisiennes vont encore m'en vouloir mais bon, tous mes voeux les plus cordiaux
Puisqu'aujourd'hui, il faut vivre ou survivre, pour reprendre la philosophe de nos cours de récré Star Club Nadiya, j'ai décidé de continuer à vivre dangereusement. Depuis un mois (et ma découverte de la fripe), vous le savez. Depuis hier (mon escamotage d'orteil enbotté), vous le mesurez. Donc samedi, en grande baroudeuse qui met du 40 alors qu'elle chausse du 41, j'ai délaissé mon traditionnel Haut-Marais (cage). Direction, Pigalle, Abbesses, risky business.
Monter une petite rue ensoleillée. Trottoir droit. Devanture flashy. Derrière cette porte, normalement, le keffieh que s'arracheraient toutes celles qui, comme moi, n'en ont pas, dixit Cyrille. Ici, certaines se demandent comment j'ai pu passer à côté de cette tendance lourde de la saison et je réponds que "ce n'est ni le lieu, ni le moment, et que ce n'est sûrement pas le JDD qui va fixer la date de mon mariage". Cinq minutes plus tard, là-bas comme ici, il n'était plus question de keffieh, déjà par des ultramodèles arraché. Il était juste question de découvrir une charmante boutique dont bientôt, vous aussi passerez la porte. Trottoir droit, devanture flashy, allez c'est parti.
Chouette, y'a du bleu sur les portants. Y'a surtout du DDikate, du Virginie Castaway, et de l'Eros by Erotokritos, qui est suffisamment difficile à trouver pour qu'on se réjouisse deux secondes en choeur et en chypriote, tiens.
En matière de sacs, vous ne serez pas déçues, puisque les baguettes Matières à réflexion (ah, la belle bleue...) se disputent l'espace avec les plus maousse de Virginie Castaway, encore.
Chouette, y'a des accessoires (Charlotte Sometime) et du bijou aussi. Les pendentifs Bambi et tout plein de délicates merveilles à pampilles, du Eva Gozlan, bref, de la verroterie de premier choix.
Puis, y'a les vendeuses. Mag & Val, Val & Mag. A qui, en cette période de peopolisation excessive, j'ai délicatement laissé l'anonymat. M'enfin, elles ont du goût, elles ont du temps pour vous conseiller et vous conter fleurette, par exemple, sur cette délicieuse créatrice grecque qui monte et que même Sofia Kokosolaki, elle en fera toute une feta bientôt. La prochaine fois, retenez son nom pour moi.
Ah, j'oubliais : outre les soldes, elles ont un portant braderie avec qui il faudra rapidement faire amie-amie.
Vous n'y trouverez plus ce fuschissime top Erotokritos, enlevé par mes soins pour le mettre en lieu sûr et aimant (ma penderie), mais il y reste du sacrément beau linge.
Moralité de l'histoire : quand y'en a marre du Marais, aux Abbesses raboule tes fesses.
Séries Limitées, 20 rue Houdon, 75018 Paris, tél : 01 42 55 40 85